dimanche 9 août 2020

Dimanche 09 août 2020

 

C’est au contact de personnes sympathiques, ouvertes et confiantes, que je me rends compte à quel point j’ai vécu des relations destructrices.

Et à quel point ces relations passées m’ont forgée.

 

Jusqu’à il y a peu, j’étais une armure pleine d’épines.

Impossible de m’approcher.

Impossible pour moi de ne pas avoir peur du moindre contact humain.

 

J’étais fermée à tout, pour me protéger.

 

Mais cette protection me faisait plus souffrir qu’autre chose.

Elle m’éloignait des gens, m’éloignait de tout, et surtout de la possibilité de connaître une expérience vraie et sincère avec des personnes formidables.

 

La gentillesse m’émeut. Je n’y suis pas habituée.

Je ne suis pas habituée à ce que l’on fasse attention à moi, mes désirs, mes besoins.

 

Certaines relations m’ont fait me sentir comme une merde, et je me suis laissé traiter comme telle, parce que je croyais le mériter.

 

Alors, quand je rencontre des personnes bienveillantes, je reste sur mes gardes.

Le temps de m’assurer que cette bienveillance est désintéressée, et que l’attention qui m’est portée est vraie.

Le temps de m’assurer que personne n’utilisera mes failles et mes faiblesses pour me faire du mal.

 

Je mets du temps à m’ouvrir aux autres.

Je les laisse toujours à la frontière, en bordure de moi.

Et dans le même temps, je me plains de me sentir si seule, et même incomprise.

 

Peu à peu, j’apprends à montrer qui je suis sans avoir peur.

Comme une fleur, délicatement, j’ouvre mes pétales.

 

Ça prend du temps de mettre fin aux anciens mécanismes de défense.

 

Mais j’ai compris que l’autre ne peut me détruire qu’avec mon accord.

Je peux décider de ne pas me sentir blessée de certains comportements, de ne pas me remettre en question automatiquement à chaque petite remarque.

 

Je peux décider des frontières que je place entre moi et les autres, et je ne suis pas obligée de les placer toujours aussi loin. Un peu comme un élastique…

 

J’apprends à me protéger, autrement qu’avec des épines et une armure.

J’apprends à laisser les gens pénétrer mon univers, ou à les laisser en dehors si cela est mon choix.

 

Et surtout, j’apprends à accepter que moi aussi je mérite qu’on me traite bien.

 

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