Ce qui s’est passé ces dernières semaines a
remué beaucoup de choses en moi.
Je n’arrive pas à savoir comment je me sens
exactement.
A la fois libérée, et en même temps très
stressée.
Comme coupable d’avoir ouvert une boîte que je
tenais secrètement fermée depuis longtemps.
C’est très étrange, cette culpabilité, ce
couteau qui se retourne contre moi.
Tant que nous restons enfermés dans le secret,
nos abuseurs sont libres, et nous avons le poids d’un couvercle sur nos
épaules, sur notre bouche.
Dès que nous osons parler, il y a un étau qui
se resserre.
Le secret n’est plus secret, les chaînes sont
brisées, mais il reste ce lien entre l’abuseur et nous.
J’ai peur de la colère, la sensation d’avoir
fait du mal.
Toujours et encore… Pourtant ce n’est pas moi,
ce n’est pas moi qui ait fait du mal.
Parler est à double tranchant.
Dénoncer est une lame qui nous coupe aussi,
nous taillade à l’intérieur.
Quand l’abuseur nous a dit de garder le
secret, et que c’est devenu comme une promesse… Rompre la promesse est
difficile.
Je vis des choses compliquées en ce moment.
Trop de sentiments contradictoires se mêlent
les uns aux autres.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire