lundi 7 décembre 2020

Lundi 07 décembre 2020

 

J’ai longtemps pensé que le problème était de devoir être crue.

 

Je refusais qu’on puisse s’imaginer un seul instant que je mentais.

Il y avait ce besoin viscéral qu’on me croit, qu’on sache que je dis la vérité.

 

Ce besoin qu’on ne me prenne pas pour une menteuse.

Parce que je n’aime pas que les gens aient une mauvaise image de moi, une mauvaise opinion de moi…

 

Et je pense avoir trop longtemps agi en essayant de convaincre :

« J’ai peu de preuves concrètes, mais ce que je dis est vrai, tellement d’éléments peuvent le certifier… Lisez cet article, écoutez ce psychologue, regardez ce témoignage : c’est moi, c’est mon histoire, c’est pareil, vous voyez ? »

 

Mais aujourd’hui, j’ai réalisé que le problème ce n’est pas d’être crue ou non.

Le problème n’est pas de s’assurer qu’ils savent qu’on dit la vérité.

 

Et peu importe l’image qu’ils se font de nous.

 

Parce qu’en fait, ils savent…

Ils savent que tout est vrai, et les preuves que nous essayons de leur apporter n’ont aucune importance.

 

Ils savent, mais ils refusent tout en bloc.

 

Alors, ce n’est pas moi le problème, moi et ma peur de passer pour une menteuse…

 

Le problème, il vient d’eux et de leur peur de la vérité.

 

En fin de compte, je n’ai rien à prouver à personne, et tant pis pour l’image qu’ils ont de moi…

Car cette image n’est rien d’autre qu’un mauvais reflet qu’ils préfèrent voir.

 

La vérité est trop éclatante, trop choquante, et on se fatigue pour rien à essayer de la révéler à des personnes qui, de toute façon, ne souhaiteront jamais la regarder en face.

 

 

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