Je ne veux pas de retour à la normale.
Je suis trop fragile et le monde est trop exigeant.
Ce monde, qui va recommencer à attendre de moi que je me secoue un peu, que je me trouve une activité, un travail, n’importe quoi qui me permette de « passer à autre chose »…
Mais moi j’étais bien dans cette bulle, forcée à rien, libre de faire les choses à mon rythme et à ma façon.
Libre de ne rien faire, mais sans m’en sentir coupable, pour une fois.
Ne pas me forcer à rentrer dans un moule qui ne me convient pas.
Et libre surtout de me reposer d’une souffrance parfois trop lourde à porter.
Personne n’attendait rien de moi, et c’est l’absence de cette pression permanente qui m’a aidé à me reposer ces derniers mois.
L’absence des « Il faut que » et des « Tu devrais ».
Aucune pression sur mon avenir, juste moi face au présent (et au passé, quand il se présentait).
Alors, non, je ne veux pas de retour à la normale.
Je ne veux plus sortir de chez moi pour me cogner à ce monde qui ne me comprend pas.
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