On a beau tout faire, il est difficile de ne
pas avoir toutes ces angoisses, difficile de ne pas tourner en rond.
J’essaie de m’occuper sans y parvenir.
Mon esprit travaille, en arrière-plan, me
rappelant toutes mes colères, toutes mes peurs passées et présentes.
Je me suis déconnectée de toute actualité,
mais l’actualité me rattrape de diverses manières et ne me lâche pas.
C’est trop à gérer.
Le trauma, mes inquiétudes grandissantes pour
mes proches, mon inquiétude pour l’avenir.
Le monde que je connais a été balayé, soufflé,
dévasté.
Nous sommes tous comme sur un pont suspendu,
branlant, qui menace de s’écrouler à tout moment.
Et j’imagine que nous le ressentons chacun à
notre manière, à divers degrés.
L’épuisement et marre de tout.
La colère et l’envie de rien.
Garder le sourire mais l’angoisse reste et
remue.
Laisser tomber et vouloir oublier, être
ailleurs…
Ouvrir un livre pour se changer les idées,
mais ne pas parvenir à se concentrer sur les pages…
Le seul avantage d’avoir été déjà traumatisé,
c’est qu’on reconnaît le fonctionnement du trauma, on connaît déjà ces
angoisses, ces peurs, ce stress.
On sait y résister, vivre avec, y survivre.
Même si on ne s’en rend pas forcément compte.
Je peux voir les rouages de la dépression se
mettre en place…
Mais je te connais, chère dépression, je sais
qui tu es, comment tu fonctionnes, et j’ai déjà lutté contre toi maintes fois. Je
suis tombée bien bas, mais j’ai toujours su me relever… Tu ne m’auras pas cette
fois non plus.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire