Un jour après l’autre, et un pas après l’autre…
Je me réveille le matin en me demandant
"Comment je me sens aujourd’hui ?", et puis j’écris…
Comme si l’écriture repoussait les démons ou
aidait à mieux les combattre.
Parce que, quand ils sont posés sur le papier,
ils semblent moins dangereux, diminués, et surtout ils sont hors de moi.
Je referme le cahier et je les étouffe sous
les pages…
Puis j’essaie de vivre ma vie comme si de
rien.
Mais l’encre ne suffit pas toujours à panser
les blessures, et je sens remuer le passé dans mon ventre.
Alors j’essaie de me
rappeler : un jour après l’autre…
Ce qui est dur dans le fait de ne pas sortir,
c’est que je ne peux pas échapper aux démons du passé, du moins est-ce plus
difficile…
Ils virevoltent dans la pièce, sur la page,
dans ma tête.
Ils s’étalent quoi que je fasse et je ne peux
plus fuir.
Mes pensées s’égarent en tourbillon quand j’écoute
de la musique, et la musique est largement préférable au silence.
Ce silence pesant qui m’entoure depuis que je
suis décidée à ne plus me taire….
S’il est parfois douloureux, je pense en tirer
avantage : le silence des gens, après tout, ne doit pas m’empêcher de
continuer à parler.
Ce silence est une vaste plaine qui laisse
toute la place à mes cris.
Ils m’entendent, je le sais, même s’ils ne
disent rien.
Ils me voient même s’ils font comme si j’étais
invisible.
Et ils écoutent même s’ils donnent l’impression
de ne pas être là.
Un jour après l’autre, et plusieurs combats à
mener sur une même ligne de front : le passé qui remue, un avenir
incertain, et un silence inquiétant… Mais je refuse de me laisser abattre.
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