L’autre jour un ami m’a dit « Ce qui s’est
passé, ça ne change pas mon regard sur toi, ça change mon regard sur lui ».
Cette phrase m’a fait du bien.
Ça ne m’empêche pas de me sentir toujours sale et
honteuse, mais cette phrase me fait beaucoup de bien.
Je m’y accroche.
Comme je m’accroche à ceux qui, ces jours-ci, se
sont montrés à l’écoute, compatissants et prévenants.
Je ne sais pas pourquoi il y avait en moi cette
peur de ne recevoir que des critiques et des baffes, peur intime et intense qu’on
ne me croit pas, et qu’on me renvoie en miroir toute la saleté que je vois sur moi.
Répéter, répéter encore l’histoire, jusqu’au dégoût.
Incapable de manger depuis quelques jours.
Juste cette envie de vomir permanente.
Vomir les faits, vomir les mots, vomir la tristesse
et la peur.
Et puis ne pas savoir quoi faire de ce corps,
redevenu lourd de ce qu’il a subi, parce que parler c’est revivre intégralement
les scènes.
Journées difficiles, entre repos forcé et stress
intense… Mais je sens que je peux y arriver.
Après tout, c’est vrai, ça ne changera pas leur
regard sur moi, mais ça changera leur regard sur lui…
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