samedi 8 février 2020

Samedi 08 février 2020


L’autre jour un ami m’a dit « Ce qui s’est passé, ça ne change pas mon regard sur toi, ça change mon regard sur lui ».

Cette phrase m’a fait du bien.

Ça ne m’empêche pas de me sentir toujours sale et honteuse, mais cette phrase me fait beaucoup de bien.

Je m’y accroche.
Comme je m’accroche à ceux qui, ces jours-ci, se sont montrés à l’écoute, compatissants et prévenants.

Je ne sais pas pourquoi il y avait en moi cette peur de ne recevoir que des critiques et des baffes, peur intime et intense qu’on ne me croit pas, et qu’on me renvoie en miroir toute la saleté que je vois sur moi.

Répéter, répéter encore l’histoire, jusqu’au dégoût.
Incapable de manger depuis quelques jours.

Juste cette envie de vomir permanente.
Vomir les faits, vomir les mots, vomir la tristesse et la peur.

Et puis ne pas savoir quoi faire de ce corps, redevenu lourd de ce qu’il a subi, parce que parler c’est revivre intégralement les scènes.

Journées difficiles, entre repos forcé et stress intense… Mais je sens que je peux y arriver.
Après tout, c’est vrai, ça ne changera pas leur regard sur moi, mais ça changera leur regard sur lui…

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