jeudi 6 janvier 2022

Jeudi 06 janvier 2022

 

Il y a longtemps que je n’ai pas écrit, parce que je ne sais pas quoi dire.

Ou plutôt, peut-être que je suis dans une sorte de fuite de l’écriture.

Alors je vais essayer, quand même…

 

Ça ne va pas.

Bien sûr que ça ne va pas.

Comment ça pourrait aller ?

 

En plus de mon trauma, je suis inquiète de la tournure globale que prend le monde.

Une sensation étrange, comme se noyer lentement.

 

La vie a repris depuis longtemps mais je n’ai pas repris la vie.

Si la vie était un train, je voudrais en descendre.

 

Il y a bien eu un moment où être confinée m’ennuyait, alors que j’aurais voulu bouger, sortir, vivre.

Mais la dépression a repris le dessus et, le monde extérieur se faisant de plus en plus compliqué, être enfermée restait la meilleure solution pour moi.

 

Je n’ai pas passé de bonnes fêtes.

Mais je me demande qui a passé de bonnes fêtes, dans de telles conditions.

 

J’en arrive à un moment où je suis plus inquiète de la situation extérieure que de ma propre situation.

Et ça fait trop d’angoisses à porter.

 

Je n’arrive pas à oublier pour juste vivre.

J’étouffe de tout.

J’étouffe de trop de choses qui se sont passées récemment dans ma vie, et plus globalement dans la vie.

 

Il y a bientôt un an que j’ai fait des choses dont je n’étais pas capable à l’époque, et que je ne serai pas capable de refaire aujourd’hui s’il le fallait.

J’ai usé mon énergie.

 

On se croit invincible parfois, boosté par l’adrénaline, boosté par le courage de parler, le courage de dire, l’envie d’aller au bout.

 

On se croit invincible, mais on se fatigue à la longue, on s’épuise.

Et la facture arrive finalement un jour…

 

J’ai passé plusieurs semaines au lit, à ne rien faire, écrasée par ma propre vie.

Incapable de continuer.

 

Mais la vie nous rattrape, comme elle le fait toujours, et il faut monter dans le train, ou y rester… et continuer d’avancer, alors même qu’on en n’est plus capable.

 

Comment reprendre le train, par quel bout le prendre ?

 

Et le train actuellement, celui dans lequel nous sommes tous, menace de se planter dans un mur… Ce n’est pas réjouissant.

 

Je n’arrive pas à avoir assez d’espoir.

 

Vivre aujourd’hui est déjà bien assez. Demain sera un autre jour.

On avance comme ça : minute par minute et heure par heure.

 

Je vais lentement, je vais au ralenti.

Je n’aime pas ça, mais c’est nécessaire, et c’est mieux que rien.

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