La jeune fille ne savait pas où était sa place,
Alors elle s’était faite invisible.
Elle ne savait pas où s’accrocher tandis que la vie s’effondrait,
Alors elle avait fait le vide en elle.
Elle se cognait aux murs d’un labyrinthe qu’elle ne comprenait pas.
Elle a fait de son mieux :
Elle a continué de sourire, alors que son sourire était mort.
Elle a continué de jouer, de parler et de rire.
Elle a construit quelque chose autour du vide
Elle a construit une vie autour de son rien.
Elle a cru que ça suffisait.
Mais le vide grandissait et grandissait, chaque jour plus fort.
Et creusait un fossé de plus en plus grand entre elle et le monde.
Le vide était rempli d’un cri d’une douleur insupportable.
Le cri devait être entendu d’elle-même. Et des autres.
Le cri devait sortir, définitivement.
Et alors, peut-être qu’ensuite le trou se refermera.
Peut-être que la jeune fille retrouvera sa place dans le monde.
Et très certainement que son sourire reprendra vie.
Elle cessera d’être invisible, elle cessera de faire semblant,
Et sera enfin elle-même.
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