Avant que tu me détruises, j’étais une battante.
La raison pour laquelle je faisais du sport, l’adrénaline du terrain, ce combat que je menais quand je me retrouvais au gymnase.
La bouffée d’oxygène que ça m’apportait…
Mais à ton contact, petit à petit, j’ai perdu ma valeur, ma lueur.
Tu as éteint la flamme et à cause de toi j’ai fui.
Je ne pensais pas valoir autant que les autres.
Je ne pensais plus avoir la force, ni sur le terrain, ni ailleurs.
J’étais dans la tombe de ma propre vie.
Et puis…
Il y a quelques mois, je me suis retrouvée face à moi, face à celle que j’étais et que je pensais ne plus jamais être : la jeune fille qui se défonçait sur le terrain… Je lui ai pris la main, je lui ai dit Je fais le chemin avec toi.
Et alors que je la croyais définitivement morte, je l’ai retrouvée… Cette petite flamme qui n’a, en fait, jamais cessé de brûler.
J’ai découvert que j’avais toujours autant la rage.
J’ai découvert que je pouvais mériter beaucoup plus que ce que j’osais imaginer.
Avant que tu me détruises, j’étais une battante.
Et j’avais des raisons d’être déjà comme ça… Parce que j’avais été agressée par la vie, plus jeune, et que tu n’as fait que me rappeler ces sales souvenirs, avec tes sales pattes…
J’avais déjà été agressée, mais je m’étais reconstruite, d’une certaine façon, en oubliant une partie de ma vie.
Tu es venu jusqu’à moi, tel un rouleau compresseur, et tu ne m’as laissé aucune chance.
Prise au piège… Tu as détruit le peu qui restait de moi.
Mais je suis là, maintenant, de nouveau.
Et de nouveau aussi forte qu’avant ma rencontre avec toi, si ce n’est plus.
Beaucoup plus.
Je me reconstruis au fur et à mesure que je détruis l’image de toi.
Cette image parfaite que tu as mis tant d’année à te faire…
Je reviens à la vie, et tu ne pourras plus m’arrêter.
Un jour, peut-être, je reviendrai sur le terrain, me prouver à moi-même que je peux le faire à nouveau.
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