mercredi 23 septembre 2020

Mercredi 23 septembre 2020

 Retour à la case départ, comme souvent…

 

Le niveau zéro de la dépression.

Celui où on a l’impression de pédaler dans la semoule, l’impression de reculer plutôt qu’avancer.

Quand on perd le courage, et que toute force nous abandonne.

 

Pourtant, j’en ai parcouru, du chemin. Et j’en ai grimpé, des montagnes… J’ai de quoi être fière de moi, déjà, de tout ce que j’ai fait.

 

Alors quoi ?

Je sais qu’il en reste encore, et j’ai l’impression de ne plus en voir le bout.

 

Je pensais que certains événements marqueraient la fin.

Mais je n’imaginais pas qu’ils marquaient aussi le début d’autres choses… De nouveaux problèmes à résoudre, de nouvelles questions auxquelles répondre.

 

En ce moment, je me sens seule.

J’aimerais pouvoir poser le fardeau, le donner à quelqu’un d’autre.

Je n’ai plus envie de répondre aux questions, plus envie de résoudre les problèmes.

 

Que quelqu’un le fasse à ma place, que quelqu’un le fasse pour moi... Mais c’est une chose impossible.

 

Personne ne peut porter tout ça. Personne, y compris moi.

Mais moi, je suis obligée de le faire.

 

Mes proches m’aiment, me soutiennent, me font comprendre qu’ils sont là pour moi. Leur présence me réchauffe et m’apporte du réconfort.

 

Mais il y a des choses que je dois faire seule.

De longues portions de route, juste moi et mon sac de souffrances…

Il  y a les nuits d’insomnies et les journées noyées de larmes. Une tristesse qui semble ne jamais se tarir.

 

Juste moi et les images de ce qu’on m’a fait.

Et les nausées, les nausées douloureuses... L’envie de vomir les images.

Et comment vomir tout ça ? J’essaie avec les mots, mais ça ne suffit pas toujours.

 

Je suis de retour au niveau zéro de la dépression, et si l’ascenseur est en panne, je prendrai l’escalier. Mais je ne perds pas espoir d’y arriver quand même…

 

Après tout, peut-être que je vais un peu plus haut à chaque fois, et que ça dure un peu plus longtemps avant de redescendre.

 

Peut-être que mon sac se fait de moins en moins lourd aussi, à force de me raconter, dire la vérité, et faire toutes les démarches pour l’alléger le plus possible.

 

Au bout d’un moment, ça sera plus facile de grimper avec un sac à dos plus léger…

 

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