Un abuseur n’est qu’une coquille vide.
On le croit fort uniquement parce qu’on se
sent faible.
Il se croit fort uniquement parce qu’il s’attaque
à des personnes faibles.
Quand on se relève d’un coup et qu’on se met
debout pour regarder son abuseur dans les yeux, on se rend compte qu’il faut
baisser la tête pour le voir, parce qu’il est petit, tout petit… Alors que dans
nos souvenirs il nous paraissait grand et puissant.
Mais c’est parce que nous avons grandi, alors
qu’il est resté tel quel…
La honte, la peur de parler, la peur de bouger
nous bloque pendant des années.
Nous nous sentons sales, souillés, inutiles.
Il est très dur de se dire que nous pourrons
survivre à tout ça, sortir de cette grotte et respirer l’air pur, être vivant
parmi les vivants…
Pourtant, nous avons quelque chose que les
abuseurs n’ont pas : Nous n’avons rien fait de mal, nous n’avons rien à
nous reprocher.
Eux si.
Il y a cette innocence-là que nous n’avons pas
perdue.
Et que se passerait-il si le monde découvrait
ce qu’ils nous ont fait ? Ils auraient d’énormes problèmes…
Et c’est cette vérité, cette force, dont nous
pouvons nous servir comme d’un levier pour se relever.
Nous passons des années à nous étouffer dans
le silence, par peur du regard des autres, ou du jugement des autres.
Cette peur est légitime, car parfois les mots à
notre égard sont très durs.
Mais j’ai l’impression qu’elle vaut le coup d’être
surmontée, parce que parmi les mauvaises langues il y aura aussi de très belles personnes, prêtent
à nous accompagner sur le chemin de la vérité et de la liberté.
Ce que l’on perd d’un côté, on le gagne de l’autre.
Et ce que l’on perd, au final, n’était pas
important.
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