Quelque chose est mort en moi et pourtant la
vie trace son chemin.
Elle essaie, en tout cas.
Les larmes forment des ruisseaux, les
ruisseaux forment des rivières qui à leur tour deviennent fleuves. Et ainsi
jusqu’à l’océan…
Les larmes nourrissent les terres devenues
arides après le passage des abuseurs.
A trop les retenir j’ai laissé peu de chance à
la vie.
Je le sais pourtant.
Je sais qu’elles nettoient, comme la pluie de
l’orage…
Il faut parfois se laisser emporter par un
tourbillon d’émotions, se perdre peut-être, au moins un peu, dans la colère, la
tristesse, pour retrouver le calme.
Et se remettre à voguer sur des eaux
silencieuses.
Je n’ai pas assez écouté le cœur qui bat en
moi.
La petite fille, l’adolescente, qui ne
demandent qu’à vivre à nouveau, à travers moi.
Me voici donc à leurs ordres…
Que veux-tu, toi ? Exprimer ta colère ?
Très bien, nous exprimerons notre colère…
Et toi, tu veux pleurer ? Alors nous
pleurerons…
Il me faut revenir au cœur de ce que j’ai été
pour être à nouveau, me sentir vivante.
Quelque chose est mort, mais rien n’est
terminé.
La vie trouve toujours son chemin.
Comme les plantes, qui se replient en hiver,
attendant le retour du soleil.
Sauf que là, le soleil, c’est à moi de le
créer.
Vous ne croyez en rien, croyez au moins en vous,
a dit le psychologue.
Croyez en vous.
Deviens ton propre soleil.
La vie trouve toujours son chemin, et tu
trouveras le tien, même dans cette forêt qui te paraît très sombre.
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