lundi 9 décembre 2019

Lundi 09 décembre 2019


Quelque chose est mort en moi et pourtant la vie trace son chemin.
Elle essaie, en tout cas.

Les larmes forment des ruisseaux, les ruisseaux forment des rivières qui à leur tour deviennent fleuves. Et ainsi jusqu’à l’océan…

Les larmes nourrissent les terres devenues arides après le passage des abuseurs.
A trop les retenir j’ai laissé peu de chance à la vie.

Je le sais pourtant.
Je sais qu’elles nettoient, comme la pluie de l’orage…

Il faut parfois se laisser emporter par un tourbillon d’émotions, se perdre peut-être, au moins un peu, dans la colère, la tristesse, pour retrouver le calme.
Et se remettre à voguer sur des eaux silencieuses.

Je n’ai pas assez écouté le cœur qui bat en moi.
La petite fille, l’adolescente, qui ne demandent qu’à vivre à nouveau, à travers moi.
Me voici donc à leurs ordres…
Que veux-tu, toi ? Exprimer ta colère ? Très bien, nous exprimerons notre colère…
Et toi, tu veux pleurer ? Alors nous pleurerons…

Il me faut revenir au cœur de ce que j’ai été pour être à nouveau, me sentir vivante.
Quelque chose est mort, mais rien n’est terminé.
La vie trouve toujours son chemin.

Comme les plantes, qui se replient en hiver, attendant le retour du soleil.
Sauf que là, le soleil, c’est à moi de le créer.

Vous ne croyez en rien, croyez au moins en vous, a dit le psychologue.

Croyez en vous.
Deviens ton propre soleil.

La vie trouve toujours son chemin, et tu trouveras le tien, même dans cette forêt qui te paraît très sombre.

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