mercredi 4 mai 2022

Mercredi 04 mai 2022

 

J’ai passé ma vie à mentir sur ce que j’avais vécu, mon état, et qui j’étais réellement.

Je n’ai pas seulement menti aux autres, je me suis aussi menti à moi-même.

 

Aujourd’hui, tout le monde sait ce que j’ai vécu, ou a la possibilité de le savoir.

Et je ne m’y habitue toujours pas.

 

Ce qui était caché est désormais montré, et puis après ?

Ma vie n’a pas vraiment changé. Je n’aime pas qu’on sache, je n’aime pas raconter.

 

Je crois que ce qui est important, dans la démarche de parler, ce n’est pas forcément que tout le monde sache, c’est surtout d’arrêter de faire semblant.

Envers les autres, et envers soi-même.

Mais envers soi-même est le plus important.

 

Depuis que j’ai appris à dire la vérité, je ne peux plus mentir, ni aux autres, ni à moi-même.

Si je me sens mal, je n’ai plus à le cacher, mais surtout je ne dois plus me le cacher.

 

Je ne veux plus faire semblant d’aller bien, faire semblant de ne pas être une personne traumatisée.

 

Bien sûr que, dans la vie de tous les jours, et avec certaines personnes, cela m’arrive encore.

Mais peut-être que certaines barrières sont nécessaires face au monde, parfois, et malheureusement encore.

L’essentiel étant de ne plus garder le masque 24h/24h en pensant que c’est cette personne-là que je suis, et non l’autre, celle qui a souffert.

 

Je crois qu’on commence à aller mieux quand on commence à accepter cette part sombre de nous-mêmes.

L’accepter, prendre soin d’elle, la guérir.

 

Faire en sorte que ce sourire ne soit plus faussé sur nos lèvres, mais devienne bien réel.

Que ce masque de bonne humeur ne soit plus un masque, et devienne notre vrai visage.

 

Accepter la souffrance passée et présente, accepter cet enfant qui n’a rien fait de mal, et à qui on a fait du mal. Et puis l’aimer, de toutes ses forces, car c’est de beaucoup d’amour dont il a besoin.

 

 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire