mardi 16 mars 2021

Mardi 16 mars 2021

 

Je me souviens de moments de solitude.

Je me souviens de la jeune fille, perdue et seule, qui n’appelait pas à l’aide.

Parce qu’elle ne savait pas qu’elle pouvait être aidée.

Parce que la souffrance était le quotidien.

 

Je la regarde dans mon souvenir, et je souffre à nouveau, avec elle.

C’était une jeune fille et elle ignorait tout.

 

Elle ne savait pas que la vie n’était pas faite pour faire mal.

Elle ne savait pas qu’il y avait des mots pour décrire ce qu’elle ressentait.

Et des mains tendues qui attendaient qu’elle s’ouvre.

 

Quand la souffrance est là, il n’y a plus de place pour réfléchir, plus d’endroit où se réfugier.

Le corps fait mal, l’esprit fait mal, la douleur devient habitude.

La douleur devient la vie.

 

Là dehors, les gens sourient, alors on  sourit.

On n’est pas heureux : on imite le bonheur.

On l’imite tellement bien que parfois on croit que c’est ça, que c’est réel.

Mais derrière le masque, les ombres grouillent et nous rattrapent très vite.

 

Je me souviens de moments de solitude, je me souviens de la jeune fille qui n’avait plus d’âme, plus de corps, plus de vie.

 

Le temps a passé au dehors, mais ni sur elle ni sur moi.

Des années nous séparent, pourtant c’était hier.

Et quand je me souviens, c’est tout comme aujourd’hui.

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