jeudi 12 août 2021

Jeudi 12 août 2021

 

La mort m’accompagne depuis toujours.

Elle est là, dans un coin, elle m’observe.

 

Parfois j’ai l’impression qu’elle me tend les bras.

Parfois c’est moi qui voudrais lui ouvrir les miens.

 

Hier, au cours d’une conversation, j’ai compris que, dans une vie normale, personne, jamais, ne désire mourir.

 

Dans une vie normale, c’est la vie qui nous tend les bras.

Et c’est nous qui ouvrons les bras à la vie.

Pas la mort…

 

J’ai été choquée, alors, de constater à quel point j’avais jusqu’à présent consacré ma vie, soit à vouloir mourir, soit à tout faire pour ne pas mourir.

Mais quand est-ce que je l’ai consacrée à vivre ?

 

Ces temps-ci seulement, la mort a relâché son étreinte.

Ces temps-ci, la pensée de la mort s’est éloignée, et l’envie de mourir semble avoir disparu.

 

Ça se compte en jours, peut-être en semaines. Mais c’est une poignée comparé à tout le temps perdu.

 

Et hier seulement j’ai pris conscience de ça… La mort n’aurait pas dû prendre tant de place dans ma vie.

 

Je sais pourquoi elle était là, et je sais que ça n’aurait rien changé que je prenne conscience de tout ça avant… Parce qu’elle aurait été quand même là, parce que les choses étaient comme ça.

 

Ce que l’on vit devient l’habitude et cette habitude devient la normalité…

Une normalité étrange, qui ne reflète pas la réalité de la vie ni ce qu’elle devrait être.

 

Désormais je veux penser à la vie, désirer la vie plutôt que la mort.

Et j’espère que ça va tout changer.

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