Au cours d’une discussion quelqu’un m’a dit
que, malgré tous mes problèmes, j’étais quand même arrivée jusque-là…
Là où j’en suis actuellement, avec un homme
qui m’aime, notre enfant, et tout ce que nous construisons jour après jour.
J’ai répondu simplement, sans vraiment m’en
rendre compte, qu’une partie de moi était très forte.
Et en effet, une partie de moi s’accroche à la
vie, à l’amour, elle s’accroche plus que tout, elle n’abandonnera jamais ses
espoirs d’être un jour vraiment heureuse.
Et je prends conscience que je ne m’appuie pas
assez sur elle.
J’écoute trop toutes les parties de moi qui
vont mal, qui sont tristes, qui ne voient de beauté ni de bonté nulle part.
Ces parties sont nombreuses, elles ont besoin
de réconfort.
Au lieu de ça, je les écoute, et je me
désespère avec elles.
Je finis par voir le monde à travers leurs
yeux de petite fille trahie.
Je me tire vers le bas avec elles, alors que j’ai
en moi une force qui voudrait pousser vers le haut tout ce petit monde.
Il me suffirait d’écouter plus souvent cette
petite voix sans doute, même si les choses en réalité ne sont pas si simples…
Je suis dans un présent qui ne me fait plus
souffrir, et les parties de moi souffrantes sont restées dans le passé.
J’ai toujours fait le juste nécessaire pour me
maintenir la tête hors de l’eau et survivre.
Je me sentais si faible, si anéantie,
toujours.
Si incapable.
Mais après tout, c’est vrai, je suis arrivée
jusque-là.
Chaque jour qui naît est une nouvelle chance
que je donne à la vie.
Moi qui aie été si souvent au bord du suicide,
je sais combien c’est important d’être seulement en vie.
Je voudrais faire plus et mieux que juste être
en vie.
C’est ce que j’ai toujours voulu, et j’avais
la sensation de manquer de moyens face à une souffrance trop grande.
Mais peut-être que j’en suis capable, et que
je ne le voyais pas.
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